Bad day. David&Edward

THERE ARE DAYS LIKE THAT.

06h17.
Comme l'affichait le réveil à la gauche d'une jeune femme endormie, lorsque Edward ouvrit les yeux. Ainsi il était aussi tôt. Il avait l'impression d'avoir dormi des journées entières, et pourtant. Les mains croisées sous la tête, il posa son regard couleur fauve sur la silhouette pelotonnée contre lui, et un doux sourire éclaira son visage mal rasé. Comme à chaque fois qu'il regardait sa fiancée, son coeur battait violemment contre sa poitrine, et ne s'apaisait qu'une fois collait à son corps. Ne souhaitant pas la réveiller, il voulut attendre patiemment que les heures défilent. En vain. Il se sentait bouilloner et ne supporterait pas de rester allonger à ne rien faire plus longtemps.
Avec mille précautions il émergea des draps blancs et alla à la cuisine en boxer, dans le but de se préparer un café, qu'il but rapidement. Reposant la tasse dans l'évier, il ouvrit le robinet et étouffa un cri de douleur en recevant de l'eau plus que brûlante sur la main. Tout en grommelant, ses pas se dirigèrent silencieusement vers la salle de bain où il ferma la porte pour atténuer le bruit de la douche.
L'eau chaude coulant sur son corps lui procurait un bien immense, le faisant s'attarder, les yeux fermés et les bras le long du corps. Prenant garde à ne pas glisser sur le carrelage mouillé, le jeune homme attrapa une serviette et s'en enroula la taille. Rasage, brossage de dent, coiffage, tout y passa en un minimum de temps. S'attarder devant une glace n'était pas une chose plaisante pour lui, comparé à certaines personnes. Quand sa serviette tomba, il se baissa vivement pour la récupérer. Cependant, en se relevant, il se cogna la tête contre une porte du placard ouverte et ne put retenir un juron.
Revenant dans la chambre sur la pointe des pieds, il entreprit de s'habiller prestement en faisant attention à tous les gestes qu'il faisait, pensa par la même occasion à prendre son porte-feuille, son portable et sa veste en cuir. Là, sur l'unique table de chevet, il laissa un petit mot qu'Everlee verrait à son retour.

"Je suis parti acheter des croissants et un paquet de cigarettes, j'suis à la dèche.
J'en profite pour aller me balader.
Je reviens vite. Le Mot."

Le mot fut déposé distraitement, Edward se sentant, une fois de plus, attendrit et terriblement amoureux du petit bout de femme qu'il ne pouvait s'empêcher de regarder. Il parcourut la note du regard, s'attardant sur "Le Mot". Un petit truc entre les deux fiancés, qui, pour lui, valait tous les je t'aime.
Sans s'attarder plus longtemps, il sortit de l'appartement en prenant soin de refermer derrière lui, descendit les escaliers et resserra le col de sa veste au contact du froid mordant de la matinée.
Les mains dans les poches, il ne prêtait aucune attention à l'animation qui commençait à se faire de plus en plus importante autour de lui au fur et à mesure que le soleil se levait. Au loin il repéra le bureau de tabac, où il s'arrêta en premier. Il en avait assez de sans arrêt taxer des cigarettes à ses amis.
Pénétrant dans le petit et opressant commerce, il fut frappé par le nombre de personnes déjà présentes. Lui qui était loin d'être patient, il était servi. Surtout qu'une fois arrivée à la caisse, il se rendit compte qu'il n'avait pas sa carte bleu. Tout en grinçant des dents, il chercha du liquide et soupira en tombant sur un billet de vingt dollars.
Mais alors qu'il s'allumait son petit bonheur quotidien, deux gamins lui rentrèrent en plein dedans, le bousculant. Surpris, puis agacé par le je m'en foutiste des bambins, il les balaya d'un regard noir qui fut surprit par leur mère. Peu lui importait. La moindre des choses auraient été de s'excuser. A croire que c'était trop demander et que cette journée ne serait vraiment pas la sienne aujourd'hui. Decidemment.
Poursuivant son chemin, il dût traverser une bonne partie de la ville avant de trouver la boulangerie qu'il affectait plus que tout. Jetant à terre sa cigarette terminée, il fit sonner une petite cloche en faisant ses premiers pas à l'intérieur. Il fut, comme à chaque fois, frappé par la bonne odeur qui flottait, et se laissa trainer jusqu'à la caisse, inspirant profondemment l'air qui l'entourait. Il paya ses trois croissants et chocolatines, avant d'être à nouveau mordu par le froid.
Froid qui se dissipait cependant, remplacé par un vent doux et tiède. Comme dit sur le mot, il se promena, se laissant aller n'importe où, tant que c'était accessible.
Lorsqu'il releva la tête, il constata qu'il avait parcouru plus de chemin qu'il ne l'avait pensé. Observant le pont sur lequel il se trouvait ainsi que le fleuve qui le traversait, en bas, Ed' plissa son nez en constatant avec mauvaise humeur que de nombreuses personnes qu'il détestait par-dessus tout avait eu la merveilleuse idée de sortir se ballader ce matin là.
Choisissant de les ignorer, il se perdit dans une attitude grognon qui était tipiquement sienne lors de mauvaises journées. Il espérait que personne ne viendrait le voir, qu'il serait oublier, du moins le temps qu'il se calme. A croire que ca aussi c'était trop demander...

David se sentait bien, il se sentait fort, comme à son habitude en fait, et il était d'humeur taquine, c'était dans sa façon d'être que voulez vous, son côté bad boy, enfin pas vraiment, plutôt du genre à être chiant, voilà, c'est parfaitement ça, il est quelqu'un qui aime faire chier son monde, surtout certaines personnes, mais bon personne qu'il n'aimait pas était en vu, et il allait pas s'amuser à aller les chercher jusque chez eux, il y a des limites quand même. Il continua son chemin pendant un bon moment, puis il finit par en avoir marre se mit à coin à juste regarder les gens passer, un petit passe temps comme tant d'autres.

Il y avait de tout, des vieux, des jeunes, des couples, des blondes, ... C'était intéressant de voir le nombre de gens qui se ressemblaient dans ce bas monde, aucune imagination se dit-il. alors qu'il regardait les gens passer, une personne attira son attention, celui qu'il aurait ne pas voulu voir mais bon il passait quand même semblant de mauvaise humeur, pour David il n'était qu'un râleur de première et en plus il ne pouvait le blairer parce qu'il était trop proche de Ciara et qu'il était en plus dans les élites, décidément il n'avait rien pour lui se dit-il. Il passa devant comme faisant semblant de pas le connaître, cela amusa David qui ne manqua pas l'occasion d'en profiter.

- On passe devant ses amis sans leur dire bonjour maintenant?

Il se retourna, ce fameux Edward C. Valburn, David se retira de son petit coin à lui et se dirigea vers lui, l'air amusé par la situation.

- Qu'est-ce qui passe mon grand? on a eu une sale mâtiné? Ta copine n'a pas voulu s'occuper de toi? Je trouve ça triste de voir quelqu'un faire toujours la gueule comme toi, en même temps si t'étais du genre à sourire ça se serait.

Il savait qu'il avait tort mais il pouvait pas s'empêcher de le provoquer, et il savait que ça pouvait mal finir mais il s'en foutait. Il ne savait plus depuis quand il se détestait, mais une chose est sûre, la raison était surtout Ciara, comment ce mec pouvait être ami avec elle? Et pourquoi il ne la lâcher jamais? Ca il ne pouvait le supporter, il le regarder intensément.

Accoudé sur le rebord du pont, immobile, et le regard fermé, Edward pensait. Préciser à quoi il pensait n'était pas réellement utile si on le connaissait, même peu. Cependant, une voix qui ne lui était que trop familière s'éleva derrière lui, le sortant de sa rêverie. Il n'eut pas besoin de se retourner pour savoir à qui il avait affaire, ce qui eut le don de le tendre immédiatement. Il n'aurait pas pu lui laisser, ne serais-ce que cinq minutes? Il aurait été calme, et la rencontre se serait sûrement mieux passée qu'elle ne le serait là. Il n'était absolument pas d'humeur, et l'autre personne le savait. Mais le connaissant, même en l'ignorant et en poursuivant son chemin, il le suivrait et ne cesserait de le provoquer. Autant l'affronter de suite et abréger la conversation. Si possible.

-" Qu'est ce tu fous là Tancredy? T'as pas autre chose à faire? "

Et encore, le jeune homme était calme. Il ne souhaitait pas s'énerver, mais il savait que ça serait un passage obligé. Il ne se connaissait que trop bien. Surtout si David commençait à parler d'Everlee. Alors là.
Il se retourna lentement et fit face à la personne qu'il détestait le plus. Il faisait parti des amis des Populary, était le meilleur ami de son ancien grand ami, Ed W. Marshall et, le pire, était amoureux de Ciara, jeune femme qu'il affectionnait énormément. Non, ils ne s'entendraient jamais, ces deux-là.
Prenant appuie sur ses bras, Edward fit un petit saut et posa ses fesses sur le rebord en pierre, resserra une fois de plus le col de sa veste autour de son cou. Il aurait du prendre son écharpe tèh. C'est pas qu'il se pelait, mais presque.
Reportant son attention sur David il le considéra un instant, tendu plus que jamais. Cependant, un petit sourire éclaira le coin de ses lèvres tandis qu'il s'allumait une nouvelle clope.

-" Tu m'en vois désolé, si je ne souris pas assez à ton goût. Quoique tu es sûrement la dernière personne à qui j'ai envie de plaire. Au fait, j'ai vu Ciara hier. Enfin, pour être plus exact, on est sorti prendre un verre tous les deux. C'est fou comme la nuit que l'on a passé ensemble l'a marquée. Qui sait comment ça aurait évolué si je n'avais pas rencontré Everlee... Bref. Toujours très belle en passant. "

Ce qui était vrai. Les deux jeunes gens s'étaient vu la veille au soir, mais en très bons amis, rien de plus. Ca ne lui plaisait pas vraiment de la rentrer dans leur conflit, mais il ne lui connaissait que ce point faible-là, à David. Et puis, on lui a toujours apprit à finir une bataille, mais à ne jamais commencer. C'était pas lui qui avait fait le premier pas. Et puis il avait tout de même sa fierté à conserver. Il ne tenait pas à rester sans voix face à lui.

C'était plus fort que lui, autant lui que Edward, ils n'en pouvaient rien, quand on sait pas se sentir, et qu'on veut se chercher, il faut y aller, jusqu'au bout, et chacun d'eux le savait que trop bien, surtout Edward qui frappa le premier en parlant de Ciara, et ces paroles entraient en lui, comme un bombe à retardement, au pire il pourrait répliquer plus tard mais là.

Edward - Tu m'en vois désolé, si je ne souris pas assez à ton goût. Quoique tu es sûrement la dernière personne à qui j'ai envie de plaire. Au fait, j'ai vu Ciara hier. Enfin, pour être plus exact, on est sorti prendre un verre tous les deux. C'est fou comme la nuit que l'on a passé ensemble l'a marquée. Qui sait comment ça aurait évolué si je n'avais pas rencontré Everlee... Bref. Toujours très belle en passant.

Non, encore trop tôt, s'il faisait ça, il allait gagner, il fallait se montrer bien plus intelligent que ça, et il savait quoi faire.

- Tu crois quoi? Que t'as une chance avec elle? Pauvre fou... Par contre ta copine...

Il laissa planer un doute, Pour voir la réaction d'Edward, il savait qu'il devait la jouer fine, car s'il n'arrivait à vraiment à lui faire croire ça ne marcherait jamais, et ça il le savait, il devait donc procéder de manière méthodique et convaincante.

- Tu sais entre nous, je pense pas qu'elle soit vraiment intéressé par toi, qui le serait en même temps. Je pense...

Il regarda vers lui, sa façon d'agir, ses mimiques, sa façon de bouger, David était un artiste, un comédien, un fou, quelqu'un d'intelligent il devait jouer aux maximums sans que ça se voit.

- Non je pense pas, j'en suis sûr, qu'elle te trompes, tu dois pas être assez intéressant au lit pour elle. Et Je sais ce que tu vas dire... donnes moi des preuves de ce que tu avances, et tu me connais, j'aime te faire chier, je l'avoue, j'aime te pousser à bout, mais jamais je ne mens, je pousse à bout sur des vérités, tu me connais trop bien, on a eu en plus un ami en commun, Ed, et Ed t'as déjà confirmé ceci, je ne mens jamais, je dis la vérité, elle fait encore plus mal. En plus...

Il s'approcha de lui mais pas de trop près.

- J'ai bien vu comment elle me regarde, elle est aussi intéressé que les autres filles vers moi. L'ancien David n'aurait pas hésité, surtout qu'il s'agit de toi en plus. Mais le nouveau aime Ciara, et seulement elle, personne d'autres. Donc.

Il s'approcha de lui et le prit par son col et le fit valser par terre sans qu'il touche le sol avant la collision, mais David avait empêché l'amortissement à un quelques centimètres du sol, pour après le laisser retomber, David le lâcha.

- Ne t'avises pas de la toucher, et je serai t'aurais à l'œil crois moi, là ce n'est pas une question de clan, mais plutôt de la femme de ma vie. Et regardes à ce que fais la tienne.

-« Je t’ai toujours connu très sûr de toi, mais là je dois dire que tu ne manques pas de culot. Ce n’est jamais très bon de trop se valoriser, on finit toujours par péter plus haut qu’son cul, comme on dit, et le retour dans la réalité fait mal.
Mais je ne vois pas en quoi ma relation avec Everlee te concerne en quoi que ce soit. Et ne va pas croire que je désire Ciara. J’ai déjà pleinement profité de sa compagnie, ne t’en fait pas va, je suis passé à autre chose. J’ai eu ma chance, je l’ai saisie, c’était bien, point à la ligne. »

David était furieux contre Edward, mais d'un coup, sa colère disparaissait, il ne savait plus quoi penser, cette haine n'avait pas lieu d'être à ce moment précis, et il le savait, il avait besoin de parler avec lui de certaine chose, car s'il avait dit tout ça c'était pour une bonne raison, il écoutait attentivement ce que Edward avait à lui dire.

Edward - Je t’ai toujours connu très sûr de toi, mais là je dois dire que tu ne manques pas de culot. Ce n’est jamais très bon de trop se valoriser, on finit toujours par péter plus haut qu’son cul, comme on dit, et le retour dans la réalité fait mal.
Mais je ne vois pas en quoi ma relation avec Everlee te concerne en quoi que ce soit. Et ne va pas croire que je désire Ciara. J’ai déjà pleinement profité de sa compagnie, ne t’en fait pas va, je suis passé à autre chose. J’ai eu ma chance, je l’ai saisie, c’était bien, point à la ligne.

Sûr de lui? Non il savait juste ce qu'il faisait, point barre. Quel réalité? Bah décidément. Il écoutait tout ça en se disant qu'il était vraiment à côté de ses pompes.

- Sûr de moi? oui et après?

Il se mit en face de lui, sans regard noir, rien, normal.

- Je vais te dire, je sais ce que je fais moi, et la confiance que je peux accorder à Ciara, et celle qu'elle peut avoir de moi, car je la trahirais pas, pas elle... surtout pas elle.

Il ne voulait pas la perdre, il était temps de changer radicalement c'était aussi simple que ça.

- T'as raison... Everlee et toi ça me concerne pas. Mais...

Il mit une main sur épaule.

- Même à des ennemies je ne souhaite pas être trompé par la fille qu'on aime, ça fait trop mal et je le sais. Et pour Ciara, c'est ma copine, alors j'espère bien que tu n'essayeras pas quoi que ce soit, sinon je te le ferai payer, et crois moi, ça sera pas que te foutre par terre, t'as bien reçu le message?

U.C.

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